l’Amitié Guérinienne – n° 188

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Conférence :L’écriture de la méditation dans le Journal d’Eugénie de Guérin : «Les bouquets de mon désert».
On parle dans le domaine de la littérature pieuse de: « bouquets de fleurs spirituelles ». C’est à ce genre littéraire oublié de nos jours que l’ on pourrait rattacher l’attachant Journal tenu par cette jeune femme entre novembre 1834 et décembre 1842, c’est-­à-dire entre sa vingt-neuvième et sa trente-septième année. Quand elle l’acheva – du moins pour ce qui nous en reste -, elle avait encore quelque cinq ans à vivre. Cette « femme de trente ans» ne ressemble point à celle de Balzac ; toute en simplicité, en intério­rité, elle ne mérite certes point le mépris dans lequel elle est tenue, notamment par certains admirateurs exclusifs de son frère ; voix de sourdine, accord discret du chant étrange que nous a laissé l’ami du Connétable des lettres, Eugénie est un contrepoint indispen­sable pour comprendre ce que fut Maurice ; si différents soient-ils, ils sont indissociables, comme Francis Jammes l’avait bien senti, surtout sur cette terre du Cayla où la Providence a mystérieuse­ment ramené le frère bien-aimé, pour qu’il y mourût, scellant ainsi leur commun destin.
Érembert, l’inconnu du Cayla.
Érembert ! Ce prénom insolite que la famille de Guérin rédui­sait souvent à Eran ou Erem, m’a toujours fait rêver. Certes, je n’irais pas jusqu’à dire que j’eusse aimé l’avoir au nombre des miens, mais il a une résonance que mon originalité bien connue n’eut pas dédaignée. Aussi, le prénom aidant, je me suis particulièrement atta­ché à l’homme qui le portait. Si, par ailleurs, je me suis occupé, comme tant d’autres et avec infiniment moins de talent, d’Eugénie et de Maurice, comme il semble que l’ on oublie un peu trop ce pâle figurant de la tragédie guérinienne, j’ai désiré réparer cette injustice. Voilà toute l’explication des lignes qui vont suivre, et leur excuse.
Sans aucun doute, si Eugénie et Maurice de Guérin n’avaient pas atteint la gloire internationale qui est la leur, le nom d’Érembert serait resté dans l’ombre.
 Une sœur spirituelle d’Eugénie de Guérin, CORALY DE GAÏX
Les voyageurs qui se rendent par la route de Castres à Mazamet aperçoivent entre les villages de Lagarigue et Valdurenque, sur main gauche, un très beau château, au milieu de vertes prairies. C’est une construction imposante :  deux étages, neuf fenêtres par étage et, au centre, une rotonde de style italien, surmontée d’un dôme.  C’est le château de Gaïx.
C’est dans ce château, dans ce cadre verdoyant, que vécut au début du XIXe siècle, une jeune fille qui, par ses qualités de cœur, la finesse de son esprit, s’apparente à la douce solitaire du Cayla. Elle s’appelait Coraly, prénom bien désuet aujourd’hui, mais qui ne manque pas de charme et qui a gardé comme un parfum de fleur séchée découverte entre les feuillets d’un vieux livre. Nous allons essayer de l’évoquer, de la dépeindre telle qu’elle nous apparaît à travers les écrits qui nous sont parvenus, de faire ressortir sa bonté, son désintéressement, la vivacité de son esprit, l’ardeur de ses convictions, son intelligence mise au service d’un véritable talent. Nous nous efforcerons enfin de la faire revivre dans le milieu où elle vécut, dans les calmes et fécondes années de la Restauration et notre but sera atteint si nous parvenons à faire aimer cette douce et pieuse fille de notre terroir.

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Description

Éditeur Les Amis des Guérin
Parution Mai  2009
Format 16×24
Nb pages 80 pages
Poids 2255 gr
Prix 10 €
ISSN 0517-6247