Gertrude FONTANILLES, épouse de Joseph de Guérin

Jeanne-Victoire-Gertrude Fontanilles 1

   Née le 18 mars 1776, elle est le troisième enfant d’une famille qui devait en comprendre quatre. Son arrière-grand-père avait exercé les fonc­tions d’avocat au Parlement de Toulouse. Son père, .lean-Antoine, qu’elle avait à peine connu puisqu’il était mort trois ans après sa naissance, paraît dans les actes officiels sous la dénomination de «bour­geois de Campagnac». Gertrude Fontanilles n’appartenait donc pas à une famille illustre; ses ancêtres étaient seulement honorables.
Elle épouse Joseph de Guérin le 1er février 1802. Elle ne possédait qu’une modeste aisance et ne pouvait apporter en dot que 20.000 francs. Mais Joseph de Guérin avait l’âme assez haute pour ne pas considérer avant tout, dans celle qu’il choisissait pour compagne, la fortune ou la naissance. « La personne avant la dot », telle était une de ses maximes.
Ils eurent quatre enfants : Érembert, Eugénie, Marie et Maurice.
Gertrude Fontanilles s’est montrée la digne compagne de son mari, affectueuse et tendre, courageuse devant les difficultés de l’existence, aimant le travail, ne reculant pas devant les besognes rudes et sans éclat. Dans les moments pénibles, elle le soutint de toute sa force morale.
À ses enfants, elle témoigna beaucoup d’amour, de bonté et de dévouement, leur inculquant par ses conseils et son exemple les solides leçons chrétiennes, car  son âme était profondément religieuse. Sa formation intellectuelle fut suffisante pour lui permettre de mener à bien l’éducation de ses filles et de commencer celle de ses fils.
Le travail et les tâches dont elle s’était chargée eurent raison de sa santé.  Celle-ci s’aggrava à l’automne 1818. Pour la guérir, tout le possible fut tenté. Elle fut transportée à Gaillac où les Guérin avaient un pied-à-terre. Malgré l’affection des siens et des soins qu’elle reçut, elle décédait le vendredi 2 avril 1818, à l’âge de 42 ans.
Quelques jours auparavant, elle avait songé à son plus jeune enfant, Maurice, qui n’avait pas encore  neuf ans, et avait fait promettre à Eugénie déjà grandette de veiller sur lui et de devenir pour son frère une seconde mère.

1 – Cette note est, en grande partie, la copie du texte de l’ouvrage d’Émile Barthés ; Eugénie de Guérin – Avant la mort de son frère,  Paris, Librairie Lecoffre, 1929.

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