La famille de Bayne se fixe à Rayssac au XVIe siècle.
René Louis-Marie de Bayne
Il voit le jour au château familial le 20 juillet 1777. En 1797, il épouse à Béduer (Lot) Jeanne-Françoise de Lostanges. De cette union naquirent cinq enfants, tous nés à Gaillac : Pulchérie (8 12 1800), Arthur-Bernard (20.12.1806) qui ne vécut que quelques jours, Léontine (5.01.1808), Charles(24 10. 1809 ) et Renée-Louise (20.3.1812)….qui coûta la vie à sa mère cinq jours après sa naissance.
Louis est le type achevé du gentilhomme d’autrefois. C’est un homme grave, instruit, éminemment respectable, ne sachant cacher ni ses convictions religieuses ni ses préférences politiques.
Il a passé une bonne partie de sa vie dans l’administration civile : auditeur au Conseil d’État, conseiller d’arrondissement, sous-préfet d’Albi en 1812 et sous-préfet de Gaillac de 1823 à 1830. Avec la Révolution de juillet 1830, il fut obligé de donner sa démission et, à 53 ans, se retira à Rayssac en attendant une nouvelle restauration légitimiste qu’il jugeait prochaine ! En réalité, sa vie politique était terminée, et, avec elle, l’existence facile et agréable que menaient ses filles dans la petite cité gaillacoise.
De ses anciennes fonctions, il a gardé les qualités essentielles. Il aime à rendre service. Le mouvement général des idées l’intéresse toujours. Il est un lecteur assidu de L’Avenir d’abord, de La Revue Européenne ensuite. Les idées de Lamenais le séduisent par leur générosité et les espérances qu’elles font naître, il voit en elles, comme tant d’autres, le moyen de concilier l’ordre et la liberté.
Avec cela, M. de Bayne est hospitalier et accueillant à la manière d’autrefois. Son château s’ouvre grandement à tout ce qui porte un nom ami. Les paysans l’abordent sans crainte ; ils le trouvent caquetaÏre et pla risen, marquant ainsi la simplicité et la bonhomie de ses manières.
Il profitera peu de temps de cette retraite, il décède à Rayssac le 8 juin 1838.
Pulchérie–Marie de Bayne
Née le 8 décembre 1800, elle est l’aînée des enfants et remplit les charges et obligations de la mère enlevée prématurément à la naissance de Louise. Pour mieux s’en acquitter, elle accepte de vivre dans le célibat et se fait agréer au nombre des chanoinesses de Munich, affiliation qu’elle obtient avec ses quatorze quartiers de noblesse, ce qui lui vaut le titre de Madame la Comtesse. Elle est consultée, écoutée chaque fois qu’une décision familiale importante doit être prise. Elle défend les intérêts de tous, mais plus particulièrement ceux de Louise dont elle est la marraine.
Elle décède à Rayssac le 31 décembre 1873.
Marie-Charles Léontine de Bayne
Née le 5 janvier 1808, elle est sans doute le personnage le plus effacé de la maison. On la distingue à peine. Elle est bonne, douce, d’un caractère pacifique et serviable. Les 69 ans de sa vie se passeront dans l’ombre. Elle décède à Rayssac le 19 novembre 1877.
Charles Gatien-Guy de Bayne
Né le 24 o octobre 1809, il est d’une toute autre nature. Il est tout entier à la joie de vivre, se préoccupe peu des malheurs du temps et des tâches matérielles.