L’amour dans la vie et dans l’œuvre de Maurice de Guérin
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Guérin concevait la nature comme une unité dont tous les éléments participaient à une même vie. Il transposa dans le domaine affectif cette unité qu’il constatait dans la nature et cela le porta à rechercher les éléments communs qui rapprochaient les femmes qu’il aimait ou qu’il avait aimées. Il semblerait que, dans chaque nouvelle expérience, il eût voulu retrouver la femme de l’amour précédent. Ainsi par exemple, dans certaines lettres, il rapprocha tantôt le Cayla de Rayssac et du Val, tantôt les trois châteaux du Cayla, de Rayssac et des Coques.
Par ailleurs, Guérin était plus cérébral que sentimental : il aimait le général, l’abstrait, l’universel d’où l’insatisfaction qu’il ressentait en présence des choses qu’il affectionnait chaque fois que son cœur s’attardait sur elles et qui, limitées, ne pouvaient lui apporter qu’une joie passagère, ce dont, de son propre aveu, il souffrait intensément
Pour calmer cette angoisse métaphysique, Guérin chercha auprès de la femme l’affection, cet amour quasi-maternel qui se compose de tendresse, de douceur, de délicates attentions, d’appui moral, de consolations, qu’il pressentit chez Louise de Bayne, qu’il trouva en partie chez Mme de la Morvonnais, Mme de Maistre et Caroline de Gervain et que possédait au plus haut point sa sœur Eugénie.
Description
Auteur Pierre-Paul Karch
Éditeur Les Amis des Guérin
Hors série de l’Amitié Guérinienne
Parution Juillet 2015
Format 16×24 cm
Nb Pages 178 pages
Poids 390 gr
ISSN 05 17 6 6247
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